Pourquoi aller consulter ?
Parce que l'on a une souffrance intime
dont on ne parvient pas à se défaire. Étape suivante : le choix d'une
psychothérapie. Certaines sont particulièrement indiquées pour soulager
des souffrances spécifiques : ainsi les thérapies cognitives et comportementales, pour l'anxiété, le stress,
les phobies... Mais choisir une psychothérapie se fait aussi selon sa
personnalité et son ressenti. Vous êtes déconnectée de vos sensations et
peu encline à vous plonger dans le passé ? Vous envisagerez peut-être
une approche humaniste ou une thérapie psychocorporelle (hypnose, sophrologie...),
associant le corps et l'esprit. Vous êtes à l'aise avec le langage
verbal et souhaitez revisiter votre enfance ? Une approche
psychanalytique semble plus appropriée.
Bonne nouvelle
pour les indécises : "Par-delà les différents courants, la réussite
d'une psychothérapie repose en grande partie sur la qualité de la
relation thérapeutique", précise Jean-Luc Colia, psycho-praticien en
sophrologie existentielle et vice-président de la Fédération française
de psychothérapie et de psychanalyse. Attention ! Ce n'est pas parce que
votre amie vous vante les mérites de son psy qu'il vous conviendra.
Lors des premières séances, posez-vous les bonnes questions : ce psy
est-il dans l'écoute et l'empathie
? Est-ce que je me sens en sécurité et à l'aise avec lui ? Faites
confiance à votre petite voix intérieure. Et si le courant ne passe pas,
ne vous découragez pas, trouver le bon psy prend parfois un peu de
temps...
Je dépasse le syndrome de l'imposteur
Peut-être
êtes-vous de celles qui pensent ne pas mériter les succès et les
attribuent à des circonstances extérieures, comme la chance ou les
relations ? De celles qui craignent que leur supposée imposture ne
finisse par éclater au grand jour ? Vous pourriez être atteinte du
syndrome de l'imposteur, qui touche également les femmes bardées de
diplômes ! "Ces symptômes témoignent d'une faible estime de soi. Ils
s'accompagnent d'anxiété, voire de honte", explique Rodolphe
Oppenheimer, psychanalyste. Lors des séances, le psychothérapeute va
vous ancrer dans la réalité des faits. Par exemple : vous affirmez que
vous avez été nulle en réunion ? Il vous demandera de lui donner les
preuves qui portent à croire que vous avez réussi et celles qui peuvent
laisser estimer que vous avez tout raté... Vous travaillez aussi sur la gestion de la procrastination ainsi que sur l'affirmation de soi...
Je rebondis après une épreuve
Divorce, maladie grave, perte d'emploi... les événements de vie difficiles nous interpellent sur notre capacité de résilience,
c'est-à-dire notre faculté à rebondir après une épreuve. Certes, nous
ne sommes pas toutes à égalité sur ce plan. D'autant que, parfois, à la
souffrance actuelle vient s'ajouter une souffrance du passé réveillée
par la première. Par exemple, un divorce subi peut réactiver un
sentiment d'abandon vécu dans l'enfance (parents trop peu présents... ).
"La psychothérapie, en reliant le présent avec le passé, et en soignant
les blessures de ce dernier, permet une mise à distance de l'événement
douloureux", explique Martine Samama Levy, psycho- praticienne. Votre
identité va s'en trouver renforcée et, tel un chêne, vous deviendrez
ainsi capable de traverser des intempéries sans pour autant être
déracinée...
Je me débarrasse de mes phobies
Arachnophobie, claustrophobie... les phobies
sont nombreuses. À l'extrême, elles entraînent un évitement qui peut
être très handicapant et qui peut vous gâcher la vie. "Les thérapies
cognitives et comportementales (TCC), qui s'appuient désormais sur la réalité virtuelle, offrent une immersion progressive dans la situation redoutée", expose Rodolphe Oppenheimer. La phobie des avions, par exemple. "L'idée de vous retrouver dans un avion vous donne des sueurs froides ? Dotée d'un casque virtuel,
vous entrez d'abord dans le couloir qui y mène, puis dans la cabine. On
vous donne des outils pour mieux gérer votre stress (exercices de
respiration...).
Au début, l'avion est vide, le sas ne se referme
pas et vous êtes libre de quitter l'appareil... Au fil des séances,
l'environnement se complexifie : les passagers sont plus nombreux, le
sas se ferme... et à un moment donné, l'avion décolle !".
Je fais les bons choix amoureux
Marre
de toujours attirer le même genre de partenaires, alors que vous pensez
tout mettre en œuvre pour les éviter ? Pas si simple ! Car la rencontre
amoureuse est avant tout téléguidée à notre insu par notre inconscient !
Vous pensiez choisir votre amoureux (amoureuse) alors qu'en réalité, vous reproduisez certains schémas de votre passé.
Exemple
: enfant, vous avez été dévalorisée par votre père. "Vous jetterez
votre dévolu sur un homme dans les yeux duquel vous vous sentez
quelqu'un de bien, déclare Martine Samama Levy. Mais une fois encore, la
relation va peu à peu se transformer et vous subirez de nouvelles
dévalorisations." La psychothérapie vous permettra de faire le lien
entre votre passé et votre présent, et de revisiter votre enfance sous
l'angle de la relation œdipienne (triangulation père/mère/enfant).
Je me libère de mes somatisations
Lorsque
nous ne parvenons pas à poser des mots sur notre souffrance psychique,
notre corps peut alors s'exprimer à notre place. C'est un lumbago qui
nous cloue sur place, un ventre douloureux... liste non exhaustive ! "Le
lieu et le type de somatisation dépendront tout à la fois de vos zones
de fragilité physiologiques (organes, dos, peau...) et de la nature de
votre état émotionnel (colère, tristesse, honte...)", précise Martine
Samama Levy. La psychothérapie vous aidera à poser les bonnes questions.
Ces douleurs de dos me parlent-elles de cette situation ou de cette
personne que je supporte quotidiennement ? En ai-je "plein le dos"? Elle
permettra d'établir des liens entre votre vécu émotionnel et vos
symptômes.